En France, le verdict
vient d’être rendu au procès du bombardement de camp français de Bouaké. Au
terme de près de trois semaines d’audience, la cour vient de condamner les
trois accusés, Yury Sushkin, le mercenaire biélorusse, Ange Gnanduillet et
Patrice Ouei, les deux officiers ivoiriens à la réclusion à perpétuité.
Le verdict a été annoncé en début d’après-midi par le
président de la cour d’assises de Paris : réclusion criminelle à
perpétuité contre les trois accusés. Yury Sushkin, le mercenaire biélorusse,
Ange Magloire Gnanduillet et Patrice Ouei, les deux officiers ivoiriens, ont
été reconnus coupables d’assassinat et de tentative d’assassinat.
Un verdict attendu puisque l’avocat général avait appelé ce
jeudi matin à une telle condamnation. Mais ce verdict suffira-t-il à
apaiser un tant soit peu la douleur des blessés et des familles des
victimes ? Pas si sûr, car les trois accusés, absents de ce procès, ne
purgeront pas leur peine. L’avocat général a d’ailleurs reconnu ce matin que la
probabilité qu’ils soient un jour arrêtés était « faible ».
Ensuite, au grand dam des parties civiles, ces trois semaines d’audiences n’auront
pas permis de savoir qui a précisément donné l’ordre de bombarder le camp
français et pourquoi la France n’a pas arrêter les pilotes présumés des Sukhoi
mis à disposition par le Togo alors que, comme l’a rappelé l’avocat général ce
matin, le cadre juridique existait pour le faire ? « Il n’appartient
pas à la cour de discuter des raisons ayant conduit les autorités françaises à
décliner l’offre du ministre de l’intérieur du Togo », a expliqué le
président de la cour à l’énoncé du verdict.
Le président de la cour qui a toutefois dit « déplorer »
que « les autorités juridiques et judiciaires n’aient ni consulté ni
informé de cette information juridique capitale. »
Avec Rfi