Procès du massacre du 28 septembre : arrestation de Toumba à Dakar, incident d’audience…

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  • 01 novembre 2022 11:45

  • Justice

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Le commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba est à la barre pour la sixième fois ce mardi, 1er novembre 2022, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. Il est interrogé ce matin par Me Pépé Antoine Lamah.

Lundi, l'accusé a révélé qu'il n'a pas été arrêté, mais plutôt qu'il s'est fait localisé à Dakar. Comme pour démentir ces propos, Me Pépé Antoine Lamah, à travers le procès-verbal d’interrogatoire, a rappelé que les enquêteurs Sénégalais l'ont filé avant de l'interpeller. Toumba maintient ses déclarations et ajoute qu'il a été arrêté après qu'il se soit fait localiser par l'entremise d'un de ses conseils du nom de Diawara.

L'avocat est aussi revenu sur une des interventions de l'accusé sur Rfi, quand il a souhaité être gracié par Sékouba Konaté après avoir reconnu s'être rendu au stade, mais sur l'ordre du président d'alors. En réponse, l'ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara a déclaré qu'il a été piégé. Il n'était pas habitué à cet exercice avec les médias, s’est-il défendu.

Entretemps, devant la cascade de questions des avocats, Toumba Diakité a qualifié Me Pépé Antoine Lamah de désagréable. L'avocat se met en colère, entrainant un incident d’audience. Pour le résoudre, il a fallu plus d'une dizaine de minutes. Le juge a appelé les parties au respect des principes consignés dans le code de procédure pénale.

Les avocats de la défense comme Me Béa, Me Sovogui et Me Gbilimou ont regretté le fait qu'ils soient lésés dans les droits chaque fois qu'ils prennent la parole. Les avocats de la partie civile ont demandé la tolérance et l'acceptation de part et d'autre. Les conseils de Toumba ont reconnu le tort causé par leur client. Ils ont demandé pardon à leur confrère. Mais avant, l'accusé avait retiré son mot. Toutefois il a été contraint de présenter ses excuses à Me Pépé Antoine Lamah. L'avocat a accepté les excuses…

Ensuite, maitre Pépé Antoine Lamah est revenu sur les propos déjà tenus par l'accusé. Il avait précédemment indiqué qu'il avait fait bénéficier à Marcel Guilavogui d'un grade de lieutenant sans l'avis du président de Dadis. « N'est-ce pas là la source du désordre qui caractérisait l'armée à l'époque ? », a demandé Me Lamah. Toumba a répondu par la négative.

Dans un autre passage, a rappelé Me Pépé Antoine Lama, l'ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis a menacé de faire marcher son véhicule sur Marcel ou de lui casser le bras. Il a confirmé avoir tenu ces propos. « Un homme normal peut-il tenir des propos comme ça ? », a enchaîné l'avocat.

« Je ne réponds pas à cette question », a dit Toumba. Il n'a pas non plus accepté de répondre pourquoi on l'appelait Commandant, alors qu'il n'était ni Commandant du salon, ni Commandant du régiment pendant qu'il n'avait qu'un grade de lieutenant.

Sékou Diatéya Camara

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