C’est à une passe d’armes qu’on assiste entre le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) et les avocats de Kassory Fofana et Cie. La date de la tenue de leur procès pour ce lundi est la base du malentendu entre les deux camps. Alors que le Procureur accuse les avocats d’avoir voulu que le procès, orienté en flagrant délit, se tienne le 11 avril, un des avocats dément.
Maître Salifou Béavogui, avocat de Djakaria Koulibaly et Oyé
Guilavogui, dit que le collectif n’a jamais échangé avec le procureur autour de
ce dossier des anciens dignitaires du régime Alpha Condé. Il l’a dit à la suite
du procureur spécial Aly Touré dans l’émission Mirador de la radio FIM FM.
« Je m’inscris en faux, quand on dit que si le procès n’a
pas eu lieu le jeudi 07 avril, ce sont les avocats. Nous n’avons même pas
échangé avec le Procureur. L’audience en flagrance devait se tenir le jeudi, 07
avril. On n’a jamais discuté de la date de la tenue de l’audience. On a vu ici
des dossiers orientés en flagrant délit, mais dont les prévenus ont passé 3 à 4
mois de détention. Ce n’est pas nouveau. Dans ce pays, les habitudes ont la
peau dure. C’est le procureur qui est allé dans son bureau, comme il a des
pouvoirs, pour changer la procédure, changeant la flagrance pour saisir la
Chambre de l’instruction de la CRIEF…. Nous réclamons que le dossier soit jugé
ou que nos clients soient libérés », a martelé maitre Béa.
Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Djakaria
Koulibaly et Oyé Guilavogui ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt à
la maison centrale. Ils seront jugés pour détournement de fonds, blanchiment de
capitaux, corruption et corruption.
Alpha Mamadou Diallo