Beaucoup de gens font parfois un mauvais procès à l’endroit des jeunes engagés dans les partis politiques, en assimilant cela comme une sorte de perte de temps et d’énergie.
Le militant peut tirer des avantages à la fois matériels ou
symboliques de son engagement, l’expérience accumulée durant des années du
militantisme le permet d’être légitime de parler de certains sujets, d’avoir un
carnet d’adresse élargi, la notoriété dans l’espace public, il peut également
être propulsé à des postes de responsabilité au sein de l’administration
publique si il en a les compétences nécessaire, c’est pourquoi le militant
devrait continuer à se former, en étant dans les partis politiques pour pouvoir
saisir des éventuelles opportunités.
Par contre, il ne faut pas confondre le militantisme
politique au clientélisme politique, le premier est motivé par la défense d’une
conviction, un idéal et le second est l’apanage de la quête du gain, par la
promotion des clients politiques, d’ailleurs un exemple basic ce sont les
soi-disant communicants politiques que l’on a créé sous l’ancien régime D’Alpha
Condé, des jeunes qui ont été durant tout le régime au service de leurs
clients, en les défendant sur les réseaux sociaux, pour espérer partager le butin
que ces derniers vont soustraire des caisses de l’Etat.
Pour finir, l’engagement politique ou citoyen est noble mais
il doit être désintéressé pour renforcer ses capacités de résilience, si vous
vous engagez en espérant toute suite être rétribué, vous devenez malléable et
facile à coopter, votre rétribution doit venir des compétences et expériences
que vous aurez accumulées pendant votre militantisme.
SAIKOU DIALLO
Étudiant en Master
Science Po à l’université de Lille